Le trône d'Hildheim

C’était un de ces rares moments figés dans le temps. Loin des plans de bataille, loin des jérémiades des uns et des autres, de ceux qui ne voulaient pas guerroyer aux cotés de tel ou tel clan, de ceux qui ne trustaient pas le voisin et qu’il fallait raisonner… Gaspar était seul en compagnie d’Arudhel dans la salle du trône. Enfin, presque seul, si l’on excluait les chaperons et le vieux maître Grünar qui ne quittait jamais le jeune roi d’une semelle.

Gaspar ne savait pas si la princesse éprouvait des sentiments à son égard, cela était même peu probable, mais elle aimait sa compagnie et cela le comblait pleinement.

Ils marchaient, se promenaient de gauche à droite dans la grande salle du trône, parlaient de tout et de rien. La princesse riait de bon cœur aux anecdotes du roi sur les femmes naines ou sur sa première rencontre avec des elfes. Mais Gaspar la sentie soudainement se crisper.

-« Quelque chose ne va pas Princesse? »
-« Il va venir pour moi n’est-ce pas? Le démon… »

Le temps venait de les rattraper et l’on revint à la réalité. Gaspar s’en désola mais eut une idée pour remonter le moral de la princesse. Il voulait la revoir sourire. Il voulait prolonger cet instant le plus longtemps possible, même en apparence. Il posa sa main sur celle de l’elfe.

-« Princesse, la forteresse d’Hildheim n’est jamais tombée. Ni devant les hordes démoniaques, ni devant la finesse des archers de vos ancêtres. Moi vivant, vous serez en sécurité ici jusqu’à la fin de vos jours si vous voulez y rester. Et j’ai une surprise pour ce démon de pacotille, vous voulez que je vous la montre!? »

La princesse hocha la tête en silence, intriguée.

Les yeux de Gaspar s’illuminèrent à nouveau. Il prit la princesse par la main et l’entraina rapidement vers le grand escalier, prenant l’assistance au dépourvu. Ils le dévalèrent à vive allure jusqu’aux tréfonds de la citadelle. Là, le roi nain lui fit découvrir son atelier. Car si Gaspar était un excellent guerrier, il avait également suivi les enseignements de Grünar, un maître en ingénierie.
Au milieu de la pièce semblait se tenir une énorme chose sous un drap noirci d’huile et de suie. Les yeux de Gaspar pétillaient alors qu’il s’approchait de son invention. Il trépignait à l’idée de montrer à quelqu’un, à la princesse surtout, ce qu’il avait mis au point.

-« Princesse, je vous présente la magnifique, que dis-je, la puissante, Aru…dhel. »

Le roi réalisa, honteux, ce qu’il était en train de dire en tirant sur le drap. Trop tard. Ses pommettes rougirent instantanément, une goutte de sueur perla sur son front. La princesse éclata de rire.

-«  Vous lui avez donné mon nom? Je ne sais pas comment je dois prendre cela!? », ricana-t-elle. Elle était magnifique.

-« Je suis… désolé », balbutia-t-il. « Je, je… je vous montre comment ça marche? »

Il fallait oublier ce moment au plus vite. Gaspar reprit ses esprits. Il enfourcha son engin de mort et le mit en marche, non sans mal. Le moteur toussota d’abord puis se mit à vrombir. La fumée sortit des échappements de la bête. Gaspar poussa alors un cri de satisfaction et hurla, presque hystérique, à travers le bruit et la fumée :

-« Il peut venir le démon, je suis prêêêêêêêtttt!!!!! »

Nous-sommes-prêts.

Kool!

Excellent... Je me suis bidonné tout seul au boulot

En effet... jusqu'à ce que ce foutu roule-mort piétine mes rats

C'est le plan! Mais un roule-mort c'est d'abord pour rouler sur... les morts!

Hey Light, je te prépare des rats morts?

Moi ça me fait pas peur les commandant qui sont là seulement pour la moitié de la bataille.

Il paraît que le roi se fait construire un terrain perso...

Le roi a des projets qui coûtent cher.

200 000, qu'est-ce pour un royaume?

Hey le nain, lâche la princesse. Son coeur a déjà été pris par Warpenar... son doigt aussi Je savais que les nains étaient des weirdos, mais être excité par un doigt coupé... quand même....

Gaspard avait un plan. Selon ses sources, il savait qu’un skaven fournissait bon nombre de mercenaires aux mort-vivants et le seul à pouvoir en fournir autant ne pouvait être que Tekch. Ce dernier s’était improvisé chef de l’ancienne horde de Warpenar avec un certain succès. Son réseau devait être assez élaboré, à commencer par le contrôle des communications.

Le roi nain fit donc passer un message à destination d’un de ses alliés par la guilde de courriers la moins fiable de la région :

Hildheim n’est plus sécuritaire. Je quitterai la forteresse à la tombée de la nuit en compagnie d’Aruhdel. Je prendrai un petit groupe d’hommes avec moi.

À l’orée du bois, Croc-blanc aperçut le convoi. Il donna le signal et les troupes se mirent en place. Dans l’obscurité, il était difficile de distinguer les formes mais le carrosse royal avançait très lentement, ce qui serait parfait pour une embuscade.

Les mort-vivants se ruèrent sur le groupe de nains. Ils assommèrent quelques gardes et approchèrent le carrosse facilement. Trop facilement…

Ce qui devait être un carrosse était une sorte de gros caisson de bois, ornés de quelques parures pour que la supercherie fonctionne assez bien dans le noir. Même les roues étaient factices. De ce drôle d’écrin se dégageait une épaisse fumée et un ronronnement sourd. L’énorme coquille de bois éclata en morceau lorsque les morts furent assez proches.

Le roi nain en sortit seul, juché sur une énorme machine de métal. Le son d’un moteur rugissant emplissait maintenant la clairière. Le roi s’écria : « Vous vouliez Aruhdel!? La voilà! ». Et il lança son monstre mécanique à la poursuite des mort-vivants pendant que la garde royale sonnait la contre-charge.

Le massacre fut total. Ces morts, que l’on disait invisibles, se faisait piétiner un par un par la bête d’acier. Un loup-garou mourut écrasé par l’énorme rouleau compresseur à l’avant de l’engin. Il fit trois tours du rouleau, tout aplati, avant de s’en détacher.

Comme la bête manquait de carburant et que certains écrous commençaient à se dévisser, le roi reprit le chemin de la forteresse rapidement, laissant à ses hommes le soin de terminer la bataille.

À son retour, il se mit à réciter presque hystérique comment le plan avait fonctionné et comment les morts avaient été décimés sous les coups d’Aruhdel. Il fut interrompu quelques minutes plus tard par une porte claquant et les gémissements d’un blessé.

« -Il s’est relevé. Ton loup-garou s’est relevé Gaspard. Les autres aussi. Et ils ont repris le combat comme si de rien n’était. »

C’était la voix de son second, Drunkenhammer, dit le borgne. Les gémissements étaient ceux de Grüni "Goldenaxe" Krug. Il avait le bras broyé. Tu lui trouveras une place à l’armurerie, continua le borgne. Il ne nous servira plus à rien. Un autre nain manquait à l’appel. Voyant le roi le chercher du regard, Drunkenhammer poursuivit :

« -Il est avec eux maintenant. Tu avais raison cela dit, ils ne se relèvent pas tous. Certains coups portent mieux que d’autres. Nous les avons bien amoché nous aussi. »

Le soir même, le roi fit parvenir un autre message. Il était cette fois-ci directement adressé à Tekch :

Si tu veux mon trône et mon or, viens les chercher toi-même.

En Tekch cas, histoire a suivre un de ses soères prochains sur Cabal Vision!

Très divertissant!

Nice... Tekch va effectivement y aller... je te réponds dans ma section

Le nain et l’homme-rat se rencontrèrent en haut d’une petite colline.

« -Tu es sorti de ton trou Tekch. Je vais pourvoir t’en creuser un tout neuf », amorça Gaspard.

«  -Mais où est ton charmant engin? », répondit le skaven. « C’est la chose la plus proche d’une elfe que tu enfourcheras de toute ta vie. Espèce de demeuré! »

« -En fait, je crois que j’ai changé d’idée, rat puant. Je vais broyer tes hommes un par un et te laisser rentrer le peu de queue que tu as entre les jambes auprès de ton maître. On verra comment le démon traite les faibles dans ton genre. »

Les deux hommes prirent un pas de recul puis tournèrent les talons. Aucun des deux n’était venu pour négocier. La bataille ferait rage ce soir.

Le roi nain n’avait qu’une parole et Tekch ne put que constater les dégâts en observant sa horde se faire dilapider par la troupe de nains enragés. Le roi menait la charge, perché sur son monstre d’acier. Il n’épargna que le coureur d’égout et le regarda s’enfuir, la queue entre les jambes.

La nuit suivante, le skaven lui envoya des hommes du nord. Le roi les broya l’un après l’autre. Si bien que lorsque les mort-vivants fondirent sur la garde royale, tous prirent l’ennemi de haut. Le réveil fut brutal. Cette horde de undeads était mieux préparée. Pas de loup-garou cette fois mais des momies. Ces colosses mirent à mal l’armée du roi. Les blessures furent nombreuses et l’on dû rebrousser chemin jusqu’à la forteresse.

Lorsque les morts atteignirent les remparts d’Hildheim, un doute planait. Et si Gaspard avait eu tort. Et s’il n’était pas le chef de guerre que disaient les légendes. Le roi lui-même se mit à douter. C’est la princesse Aruhdel qui le remit sur le droit chemin :

-« Mon roi, ne vous laissez pas abattre. Vous souvenez-vous de ce que vous m’avez dit lorsque je suis arrivée ici? Princesse, la forteresse d’Hildheim n’est jamais tombée. Ni devant les hordes démoniaques, ni devant la finesse des archers de vos ancêtres. Moi vivant, vous serez en sécurité ici jusqu’à la fin de vos jours si vous voulez y rester. Je vous ai cru. Je suis restée ici et je veux y rester encore. Allez voir vos hommes, montrez à cet ennemi qu’il a fait une erreur, celle de venir se battre sur votre terrain… »

C’était tout ce dont Gaspard avait besoin. La princesse voulait rester à Hildheim, elle le lui avait dit. Cette forteresse devait tenir. Elle ne tomberait pas, ni aujourd’hui, ni demain. Ses yeux retrouvèrent leur éclat, ce pétillement de rage guerrière qui n’évoquait rien de bon pour l’ennemi. Le discourt du roi fut intense. Les doutes se dissipèrent instantanément et tous reprirent les armes avec une témérité sans borne. En ces mûrs, devant ces remparts, les mort-vivants connaitraient la peur.

trop hot... la réponse du skaven est épique...

les Chaos se proposent pour préparer le banquet lors du mariage...

Le chef des Chaos va s'assurer que le poulet est a la hauteur du roi des nains (sans jeu de mots ici

Nice même si cela n'est pas le moment le plus glorieux de mes skavens